Eretria ☾☽ Trust me you won't love the way I lie

Nom ◊ Cynwrig, celui qui fait perdre le souffle à tous les jeunes Seelies... Fameux personnage de conte, fantasme terrible du mangeur de lumière, le méchant de l'histoire dans toute son horreur. Autrefois, cauchemar vivant issu du conte préféré des jumelles. Aujourd'hui, persona qu'elle s'est donné après son baptême de l'obscurité. Quel autre nom aurait pu lui convenir ? Certainement pas celui de sa famille adoptive, épine qu'elle s'est bien vite arrachée du pied. Un monstre doit porter le nom d'un monstre. Cynwrig, celui qui lui donnait des terreurs nocturnes, n'a plus rien d'effrayant depuis qu'elle a réalisé qu'il n'est pas aussi vivant que le véritable vilain de l'histoire, elle.
Prénoms ◊ Eretria, un vestige de ce qu'elle était, de ce qu'elle aurait pu être. Son trésor, le seul qui ait pu l'accompagner hors des frontières de Soilse, après avoir été bannie telle la monstruosité qu'elle est devenue. Alanna ; ce prénom qu'elle embrasse lors de ces échanges éphémères ou elle incarne sa jumelle, Alanna, qui lui est plus précieux que tous les Eretria du monde, Alanna qu'elle murmure avec ferveur et adoration alors même que prononcer ce nom avec sa bouche d'impure le désacralise... Alanna, si seulement elle s'était appelée Alanna. Si seulement elle n'avait pas existé, Alanna n'aurait pas eu à partager son nom, sa vie, sa honte.
Famille d'origine ◊ Renard roux sur fond d'émeraude, blason de la noble famille Shynnagh, qui prospère -ou s'y essaie- à la Cour des Seelies, fière de sa toute pureté, de son historique dénué de tâches de moisissures (plus couramment appelées Unseelies)... Ça, c'était avant Eretria , avant la Cérémonie. Bien vite reniée, la paria, pour protéger leur nom, les apparences surtout. Bien vite mise à leur service, utile, malgré l'horreur de sa nature. Loin d'avoir coupé les ponts, Eretria leur est toute dévouée, dans le secret le plus complet... comment pourrait-elle les haïr, eux qui sont si purs, si Seelies. Eux qu'elle aime, à en hurler, à en souffrir, à en mourir. Rien ni personne ne saurait rompre les liens du sang, pas même sa nature, pas même la séparation. Elle n'oublie pas, n'oubliera jamais, qui sont ceux à qui elle doit loyauté. Encore moins cette moitié, intouchable, qui l'attend du bon côté de la frontière -loin, si loin.  
Age ◊ Las de ces années d'innocence ruinées depuis trop longtemps déjà, VINGT-NEUF ans qu'elle foule cette terre, presque autant qu'elle la pollue de chacun de ses souffles viciés, qu'elle refuse de toucher avec ses mains sales la peau d'un Seelie, de crainte de les pervertir. Après tout, elle est malade, Eretria, malade d'être.
Lieu de Naissance ◊ Dans le luxe le plus exquis à Soilse, Cour de la Lumière, berceau des Trois grands, de la beauté et des faux-semblants. Soilse, qui ne lui manque pas autant qu'elle le devrait.
Statut ◊ Enchaînée à sa mission telle une prêtresse offerte à ses Trois dieux, ne pas être seule est un luxe, un droit qu'elle a perdu en devenant le monstre tapis sous le lit, l'écartelée entre deux mondes, l'Unseelie. Pas qu'elle ne ressente pas d'attirance, pour les uns comme pour les unes. Mais sa vie ne lui appartient pas, elle est aux Shynnagh, à sa sœur... Elle partage tout avec cette jumelle, doit être capable de devenir elle, d'échanger tout ce qu'elle aurait pu bâtir -juste des fondations brisées, de son côté, rien à offir... Pas de place pour quoi que ce soit qui puisse mettre en danger leurs objectifs. Et un manque de scrupule certain pour utiliser ses bas atouts afin de délier un peu plus les langues...
Caste ◊ Tempête au poing, férocité au cœur, ailes furieuses intangibles qui battent comme le fouet des enfers... SLUAGH, guerrière des bas-fonds, reflet sombre de sa Redcap de jumelle. Elle a mis longtemps, pour accepter sa nature, pas que la nature ait mis longtemps à la rattraper... Eretria, malgré tout, ne peut s'empêcher d'adorer cette puissance qu'elle ressent lorsque le vent fouette son visage, cette légèreté qui pour quelques temps libère le poids qui écrase son âme : voler, c'est son plus grand plaisir, son meilleur exutoire, plus encore que la violence aveugle. Elle sait, pourtant, qu'aimer ces pouvoirs maudits est inacceptable.
Allégeance ◊ A ceux qui étaient les siens avant sa déchéance : les Shynnagh, sa famille, ses bourreaux, ses maîtres. A Alanna, surtout, sa moitié lumineuse. Elle se fiche de la politique, des reines, des rois, des complots, s'en passerait même avec grand plaisir ; elle ne pense qu'à sa famille et aux Trois qu'elle vénère aveuglément, à sa haine des Unseelie, seules convictions qu'elle possède. (elle étouffe ses scrupules, nie ses affections, un serviteur n'en a pas, un esclave n'a pas à se poser des questions) Bêtement, elle suit le mouvement, sans se soucier des conséquences des secrets qu'elle dévoile. Trahison, confiance, ce sont de bien grands mots, mais à quoi servent-t-ils face à la réalité des choses, la laideur de la vérité ? Dans le silence de ses mensonges stériles, Ex silentio, elle ne colle dans aucune case.
Profession ◊ Chien de garde enragé et briseuse de mâchoires à la botte des Singhal (soit membre de la sécurité & collecteur de dettes), depuis des années de bons et "loyaux" services... Elle à commencé tout en bas de l'échelle, juste un petit maillon payé au black, transformant la poudre en extase, les deals en or, ou mule de pacotille... Les années passant, ses "nobles" patrons du crime n'ont pu que lui accorder la place qu'elle désirait ardement : et l'espionne l'a bien choisie, sa place, cerbère aux oreilles longues, là ou les vils plaisirs font délier la langue des femmes et des hommes : l'opiumerie des Singhal, où toutes les castes se mélangent et baissent leur garde... Cuir et tissus soyeux, poudre aux yeux, uniforme-déguisement pour celle qui s'épanouie bien plus dans les rue...
...Ce territoire qu'elle à conquis dans le sang et dans la sueur ; jusque dans cette arène aconit ou elle laisse constamment échapper ses pulsions incontrôlables, la rage dangereuse qui l'oppresse et menace sa mission... Sauvagerie qui fait d'elle l'une des bêtes de foire préférées du public, combattante acclamée, vétérante selon les critères de l'arène, gladiateur des temps modernes, pour le plaisir et le besoin de violence brute. Qu'importe les séquelles, qu'importe les dangers. Et puis l'apport de cash est loin d'être négligeable, et s'avère très utile pour une habituée du marché noir.
Caractère ◊

FANTOCHE, pion dénué de volonté propre, Eretria  est un soldat, une suiveuse, qui se jetterait sans hésiter sur sa propre épée si sa famille le lui ordonnait... Dénuée de volonté, non, disons plutôt qu'elle se considère indigne d'en avoir, elle n'est pas là pour penser, mais pour obéir. Ce n'est pas pour autant qu'elle est obéissante, elle est trop en colère pour ça... Plutôt FANATIQUE à sa manière. Ses croyances ont depuis longtemps pris le pas sur toute logique et toutes capacités de réflexion, elle a toujours été très influençable, encore plus après avoir perdu tous ses repères. Elle s'accroche à sa religion comme une noyée à son écueil, s'y rassure et s'y flagelle avec passion. Loyale à en crever, ironiquement, l'espionne est d'une certaine façon plus digne de confiance que la plupart des gens, avec son code de l'honneur tout relatif et sa pugnacité.

BERSEKER, elle ne fait pas exception à la règle, est Sluagh jusque dans sa moelle, irascible, agressive, violente, incontrôlable, rancunière... Malgré tous ses efforts, sa fuite éternelle des autres Sluaghs, son isolement volontaire, la misanthrope reste faible face à ses pulsions. Hostile, sur la défensive, elle n'est pas facile à vivre, c'est le moins qu'on puisse dire. Sa carapace de dure à cuir est bien rodée, elle ne montre jamais une seule once de faiblesse, au risque de se faire manger toute crue dans une ville telle que Meanach. Accro à l'adrénaline, Eretria jette bien trop souvent sa prudence aux orties, ce n'est pas faute d'essayer de résister... Mais sa volonté est bien plus faible que son instabilité.

NOBLE DES ÉGOUTS, malgré toutes ces années, elle a gardé cette sorte d'arrogance, de mépris propres aux nobles Seelies. Un mépris qu'elle a retourné contre elle même :   dénuée d'amour propre, elle souffre d'un énorme complexe d'infériorité qui la pousse à toujours vouloir dépasser ses limites et se prouver ses capacités de toutes les façons possible... Le plus souvent par les poings ou tout autres outils permettant de faire couler le sang. Très compétitive, elle n'abandonne jamais, elle joue avec ses limites et sa vie sans crainte, dévorée par ses ombres qui la mène inexorablement à sa propre perte.

FAUSSE, Eretria est une Shynnagh, fille de selkie avant tout, rusée comme un renard, suffisamment maligne et habile pour n'avoir jamais été prise en flagrant délit d'espionnage. Elle sait se faire discrète, garder ses pensée pour elle, parée de son aura de mystère, solitaire endurcie, est patiente -hors colères titanesques- et observatrice... Très débrouillarde, elle à appris à la dure, c'est une autodidacte, et surtout elle improvise comme elle respire... Si elle n'était que force brute, elle n'aurait pas pu protéger sa mission. Et la mission, c'est tout. Introvertie, Eretria est pourtant animée par des passions dévorantes, elle aime autant qu'elle hait, obsessionnelle et extrême dans chaque strate de sa vie.

CERBERE, elle est surprotectrice, possessive, l'a toujours été. Du haut de son perchoir, elle guette, surveille, suit à la trace cette jumelle avec qui elle doit tout partager. ALANNA, dans la peau de laquelle elle se met si naturellement, au point d'en douter parfois, de confondre la réalité et le mensonge, de ne plus savoir qui elle est vraiment. Derrière sa sauvagerie à peine contenue, Eretria à l'esprit et le cœur en ébullition, n'est qu'une montage grotesque de cicatrices plus ou moins profondes, plus ou moins infectées. Eretria est une horrible personne, c'est ce qu'elle pense du moins, et qui pourrait dire le contraire ? Enfant terrible, l'Eretria, qui s’abîme dans sa vie-théâtre en attendant la fin de la pièce.